L’exposition montre, sous un angle inédit, comment les relations concrètes transforment les bêtes et les hommes. Sur plus de 3 500 m2, une scénographie spectaculaire composée d’une quarantaine de huttes révèlera l’architecture de la Grande Halle fraîchement rénovée. De nombreux artistes contemporains témoignent de leur expérience du rapport aux animaux, par des oeuvres plastiques (Carole Benzaken, Pascal Bernier, Rebecca Horn, Panamarenko, Alain Séchas..), des ensembles photographiques (Jane Evelyn Atwood, Nick Brandt, Philippe Lopparelli, Alex Majoli…) ainsi que des vidéos (Georges Rey, Muriel Toulemonde, Chris Marker…). Des animaux vivants, « en résidence » – mainates,iguanes, outardes, corneilles, loutres, vautours – en seront les invités privilégiés.
Commissariat scientifique : Vinciane Despret, psychologue et philosophe, maître de conférence au Département de philosophie de l’Université de Liège
Direction artistique et de projet : Yolande Bacot, directrice de la programmation des expositions au Parc de la Villette et Catherine Mariette, muséographe
Scénographie : Patrick Bouchain assisté d’Isabelle Allégret
Ecouter l’émission de la Tête au carré en podcast : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/la-tete-au-carre/en-direct-de-l-exposition-betes-et-hommes-a-la-grande-halle-de-la-villette-3310009
Extrait du dossier de presse : http://betesethommes.fr/images/PDF/bhcp.pdf
À l’occasion de sa réouverture, après deux ans de travaux de rénovation, la Grande Halle accueille “Bêtes et Hommes” et renoue ainsi avec la tradition des grandes expositions qui, de “Cités Cinés” au “Jardin Planétaire”, ont fait son succès.
Sur 3500 m, dans une scénographie étonnante, l’exposition “Bêtes et Hommes” interroge la manière dont les humains et les animaux entrent en relation dans le monde d’aujourd’hui.
Sous un angle inédit, en considérant l’animal pour lui-même – un être vivant à part entière – et non pour ce que ses représentations symboliques disent de l’homme, l’exposition montre comment, à travers des pratiques concrètes, humains et animaux se sont mutuellement transformés. Les animaux, comme les humains, ont une histoire ; ils interprètent le monde où ils agissent et modifient leurs comportements en fonction de ce qu’ils perçoivent.
Les découvertes les plus récentes de l’éthologie révèlent des compétences jusque-là attribuées aux seuls humains ; les savoirs non scientifiques de ceux qui « font équipe » avec les animaux (éleveurs, bergers, soigneurs, propriétaires d’animaux domestiques) signalent des aptitudes inattendues.
À partir de situations singulières qui toutes associent un humain et un animal, “Bêtes et Hommes” propose une autre façon de penser le vivant, en questionnant sa place dans la société actuelle, pour rendre possible une cohabitation dans le monde d’aujourd’hui et celui de demain.
Plus d’une centaine d’oeuvres de plasticiens, de photographes et de vidéastes
De nombreux artistes contemporains témoignent de leur rapport aux animaux par leurs créations. Des oeuvres plastiques (Carole Benzaken, Pascal Bernier, Gloria Friedmann, Carsten Höller, David Mach, Tony Matelli, Panamarenko, Alain Séchas…), des oeuvres vidéos (Chris Marker, Georges Rey, Muriel Toulemonde) et des ensembles photographiques (Antonio Biasiucci, Nick Brandt, Pia Elizondo, Jill Freedman, Chris Herzfeld, Henry Horenstein, Philippe Lopparelli…) rythment la totalité du parcours. Deux reportages ont été spécialement commandés à cette occasion : Jane Evelyn Atwood montre la complicité existant entre une jeune comédienne aveugle et son chien guide; Alex Majoli a saisi les moments privilégiés de la relation entre une ourse Grizzly de 300 kg et son propriétaire.
“Bêtes et Hommes” rassemble 2h30 d’audiovisuels (montage d’extraits) et de productions réalisées pour l’exposition : un dialogue fictif entre Darwin et Kropotkine, un film d’animation sur le monde propre de l’animal et des documentaires sur les outardes, sur la cohabitation avec l’ours dans les Pyrénées, sur le parc national de Guyane et les Amérindiens…
Des animaux vivants, en résidence
Deux mainates, des iguanes, des outardes, des corneilles, un couple de loutres d’Europe et cinq vautours sont les porte-parole d’histoires de conflits ou d’alliance avec les humains. Blessés et soignés par l’homme, saisis en douane ou chez des particuliers, provenant de centres d’élevage, ils nous ont été confiés pour être les invités privilégiés et permanents de l’exposition où ils sont accueillis avec de grands égards. Leur habitat a été conçu pour rassembler toutes les conditions nécessaires à leur confort sans copier pour autant la nature où ces animaux, habitués à l’homme, ne pourront jamais vivre.
Une scénographie spectaculaire
L’architecte-scénographe Patrick Bouchain propose un concept scénographique fondé sur ce qui rassemble l’homme et l’animal : l’abri, le refuge, la tanière. Il a imaginé une série de huttes transparentes ou opaques, en toile de jute et en cordage, qui mettent en valeur l’architecture de la Grande Halle et accueillent aussi bien les oeuvres, les espaces audiovisuels et sonores que les animaux vivants.
Un parcours en quatre grandes séquences
Les animaux transforment les humains
Les humains ont essayé d’apprendre des animaux, d’acquérir auprès d’eux des compétences particulières, voire d’être transformés par cet apprentissage.
L’animal est un étranger pour l’homme
Les animaux vivent dans un autre monde que le nôtre. Pour y accéder, il nous faut comprendre ce qui les intéresse, ce par quoi ils sont affectés, ce qui les mobilise. C’est ainsi que les chercheurs ont découvert leurs compétences les plus étonnantes.
Les animaux ont un métier
Une des formes traditionnelles du lien entre hommes et animaux, c’est le « travailler ensemble ». Certaines situations permettent de faire équipe avec un animal, les aveugles et leur chien, les dresseurs de cirque… Mais aujourd’hui, qu’est devenu le métier de l’animal de compagnie et celui de l’animal d’élevage ?
Les animaux imposent des choix
« Avec qui voulons-nous vivre ? » s’annonce comme le problème qu’il s’agit de résoudre. Ce qui caractérise actuellement les conflits et les débats, c’est la multiplicité des acteurs intéressés : écologistes, scientifiques, éleveurs, amateurs, touristes, habitants et… animaux.