Création du MINOM (Mouvement international pour une nouvelle muséologie) Lisbonne (prdt Pierre Mayrand)
MINOM – Mouvement International pour une Nouvelle Muséologie
Le Mouvement International pour une Nouvelle Muséologie est fondé en 1985. Reconnu par le Conseil international des musées, il en devient dès sa création une organisation affiliée. Dans l’effervescence du contexte de l’après-guerre et des interrogations sur l’avenir, ces courants de pensée défendent les libertés fondamentales et les réalisations démocratiques aux aspirations collectives. Cette période voit également apparaître de grandes organisations internationales vouées à l’union des peuples. D’autres facteurs tels que la révolution technologique, la quête d’identité nationale et le processus de scolarisation accélérée d’une grande partie de la population favorisent l’émergence de nouveaux réseaux culturels et mouvements. Ainsi, la 13e conférence de l’ICOM, en 1984, voit s’organiser un premier noyau de sympathisant d’un renouveau de la muséologie, venus d’Amérique du Nord, d’Europe et d’Afrique. Ce mouvement, dont les intervenants se réclament de la Déclaration de Santiago, génère la Déclaration de Québec la même année et demande aux institutions muséales et aux muséologues de s’ouvrir aux réactions sociales et de prendre part aux débats des sociétés.
Dès sa fondation, l’organisation mène avec succès une première expérience de rencontre auprès des minorités nordiques, en 1986, lors de l’Atelier de Toten en Norvège, où trois minorités se découvrent des liens communs et renforcent leurs positions de peuples nordiques fondateurs. Suivent les ateliers organisés en Aragon, en 1987 et à la Maison des cultures frontières en Lorraine, en 1989. L’organisation suscite, en 1989, au regroupement nord-américain du MINOM, une zone de libre-échange culturel allant du Mexique jusqu’au Canada. En 1989, elle participe à la création de la Société pour l’éducation et la muséologie en milieu autochtone (SEMMA), ce qui permet, en étant affilié à l’UNESCO, de donner un rôle de premier plan et de leadership à ces membres de minorités visibles. Enfin, en septembre 1982, le 7e atelier international de nouvelle muséologie permet de consacrer à l’échelle internationale la contribution des autochtones de divers pays au développement culturel et muséologique.
