Il s’agit d’une démarche expérimentale associant Régions ou Départements avec l’État, lancée en 2001 par Catherine Tasca, alors ministre de la Culture et Michel Duffour, secrétaire d’État à la décentralisation culturelle .
Ces « protocoles » correspondaient à une double expérimentation : celle d’une coopération entre État et Régions ou Départements, fondée sur une responsabilisation accrue de ces deux dernières collectivités dans deux domaines – les enseignements artistiques et le patrimoine –, celle d’une idée encore si difficile à faire entendre aujourd’hui, la notion de chef de file, qui voulait avant tout désigner la collectivité prenant en charge la coordination d’un projet et la médiation avec ses partenaires. L’objet de ces expérimentations était de dégager des pistes nouvelles en matière de décentralisation culturelle. Sur les 12 collectivités qui furent impliquées dans les protocoles en 2001 et 2002, 9 choisirent de travailler sur le patrimoine, dont 6 sur l’Inventaire. Mentionnons à cet égard le rôle de certains Départements – Seine-Saint-Denis, Isère, Lozère, Creuse – dans des politiques d’inventaire, particulièrement depuis la mise en place de ce dispositif coopératif. À cet égard, parmi tous les besoins d’évaluation relatifs à ces politiques, il conviendrait de se doter d’un programme permettant de mieux appréhender les coopérations et complémentarités entre Régions et Départements. Une nécessité absolue dans le contexte des nouvelles lois de décentralisation.
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