(1908 – 1992).
Directeur du Musée d’ethnographie de Neuchâtel (conservateur d’octobre 1945 à fin 1978) professeur et directeur de l’Institut d’ethnologie de l’Université de Neuchâtel jusqu’en 1974. Il développa le concept d' »objet témoin », montrant qu’un objet peut rendre compte de la vie de la société dont il a été extrait. Il a développé des programmes de recherche, participer à des missions internationales et développé des techniques muséographiques nouvelles.
Durant sa carrière, il participe ou dirige une quinzaine de missions de recherche et de collecte dans le Grand Nord et au Sahara.
A Neuchâtel, il inaugure, dix ans seulement après sa prise de fonction, le nouveau bâtiment est du complexe, dédié aussi bien au « musée dynamique » (600 m2) que, dans ses sous-sols, à la conservation des objets dans des réserves prévues pour être visitables (400 m2).
A partir des années 60, aux indépendances des pays d’Afrique de l’Ouest, il s’implique en tant que conseiller et consultant, projetant de nombreux musées nationaux et réalisant celui de Dakar.
Plus tard, il aide à la conception de musées en Afghanistan ou aux Nouvelles-Hébrides. Son nom est étroitement associé à celui de l’artiste suisse Hans Erni, qui l’accompagne lors de plusieurs missions en Mauritanie et au Niger et qui réalise, par la suite, une fresque et deux peintures murales visibles aujourd’hui encore.
On peut considérer que son apport à la muséologie des musées d’ethnographie en fait un équivalent de Georges-Henri Rivière en Suisse.
Sources biographiques :
- https://www.men.ch/fr/histoires/portraits/gabus-jean
- https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Gabus
- À lire : l’ouvrage de Bernard Knodel, Le musée réinventé, Editeur scientifique : le MEN, Collection : L’impermanence. Langue : Français, 80 pages, ISBN : 978-2-88078-049-4 © 2018
| Une exposition est consacrée à Jean Gabus au Musée d’ethnographie de Neuchâtel avec Le Musée réinventé en 2017-2018. |
